□ it's where my demons hide.

Nom, prénoms : répondre ici. Surnoms : répondre ici. Date de naissance et âge : répondre ici. Lieu de naissance et nationalité : répondre ici. Origine : répondre ici. Niveau d'étude : répondre ici. Métier ou/et études : répondre ici. Statut monétaire ($) : répondre ici, notez les symboles représentatifs selon ($$$$$$$$) dont un représente 'sans revenu' et huit 'milliardaire'. Orientation sexuelle : répondre ici. Statut civil : répondre ici. Traits de caractère : un minimum de 3 défauts et 3 qualités. Groupe : répondre ici.

Dresser dans cette section une liste de tics et manies comme vous le faites normalement. Il est aussi possible de décrire quelques faits, expliquant son caractère, son statut, son orientation, comment le personnage en est venu à habité en Arizona, combien de frère et de soeur il a, s'il possède des particularités physiques, son métier, sa vie lors de ces études, quel genre d'ados il était, quel genre d'adulte il est maintenant. On ne vous donne pas de nombre précis, c'est à vous de voir selon l'inspiration.

Tu replies la lettre, les larmes aux yeux, et appuies ta tête contre la vitre du taxi. Tu ne te lasses pas de ces lignes joliment calligraphiées, de cet amour si longtemps espéré. Tu le savais ; tu connaissais l'histoire de ta naissance, ton adoption, et jamais tu ne cesseras de remercier tes parents pour la vérité (jamais tu ne cesseras d'éprouver à leur égard un profond respect ainsi que des sentiments sincères). Malgré tout, tu rêvais, sous la lumière de la lune, d'écouter le même récit de la bouche de ta mère. Ce courrier, non sans effrayer tes parents adoptifs (te sentant t'éloigner un peu plus chaque jour, à mesure que tu avances dans la vie ; craignant de te perdre en dépit de tes paroles rassurantes), te laisse entrevoir les réponses à tes questions silencieuses, et la promesse de réunir, main dans la main, un passé fragmenté ; de bâtir à deux des instants volés. Tu te plais à imaginer la figure maternelle, esquisses un sourire en songeant à ce que, au contraire, tu possèdes en commun avec ton père. De qui tu tiens tes iris océan, ta chevelure blonde. Si tu empruntes des manies à tes géniteurs (tes cheveux repoussés derrière les oreilles, ton léger pincement de lèvres). Nerveuse, tu n'entends pas le conducteur, qui doit se répéter deux fois. Tu t'excuses poliment, paies la course en y ajoutant un billet, et, tandis qu'il sort la valise de son coffre, tu observes les environs - manques de mots face au malaise. Tu te figes, le bruit du moteur ne semble pas t'atteindre, et les doutes t'envahissent, l'espace de quelques secondes, avant que l'adresse inscrite au dos de l'enveloppe ne les chasse. Ta mère biologique vit dans une maison de soins, pour personnes malades et/ou âgées. Tu passes en revue dans ton esprit tes maigres connaissances médicales, les raisons qui obligeraient le transfert d'un jeune patient dans une telle résidence. Peut-être y travaille-t-elle, en tant que réceptionniste ou infirmière. Tu pousses un soupir (un peu grossier) et, tirant tes bagages derrière toi, tu t'avances dans l'allée et entres dans la demeure - au charme indéniable. Tu demandes ta mère à la première employée croisée ; ton expression se rembrunit lorsqu'elle te conduit dans l'une des chambres. Debout, près de la fenêtre, se tient une femme, tout à fait élégante, aux cheveux d'or. Elle ébauche un demi-tour en percevant vos souffles, et tu constates ses prunelles bleutées. Elle. L'infirmière t'annonce la fin des visites dans l'heure avant de tourner les talons. Soixante minutes à combler, ici ; et tu ne parviens pas à prononcer une phrase. Tu t'approches de la table de chêne et la dévisages longuement. Les minutes s'égrènent et, enfin, elle rompt la pesanteur de sa voix flûtée. «Who are you?» La question te glace le sang, te brûle le coeur. Un sanglot mal réprimé roule sur ta joue ; tu détournes prestement le regard. Elle ne te reconnait pas. Pourtant, tu serres toujours sa lettre contre toi, ses mots chargés d'émotions. Son écriture. Le sol se dérobe sous tes pieds, tu vacilles, te rattrapes au fauteuil. «Kitty Halberg.» Tu le murmures, te perds dans l'horizon ; tu regrettes d'être venue trop tard, d'avoir attendu son signe. Trop d'informations à digérer. «No matter. I'll come back soon, maybe tomorrrow.» Tu ne peux pas renoncer ; à ton histoire, à ta mère. Tu continueras de venir, de parler ; tu te soucies peu qu'elle se souvienne, que cette maladie précoce l'abandonne un moment, tu te moques de ses éclairs de lucidité. L'essentiel, est que tu ne perdes plus de temps ; elle est là, et c'est déjà une chance. «I'll make you the reading.» Elle te sourit.